Le Premier Ministre se prononce pour une hausse des frais d’inscription universitaires

Publié le par unef

Mercredi 7 février, à l’occasion de l’inauguration des locaux de Paris 7, le Premier Ministre a déclaré qu’il serait nécessaire, dans les prochaines années, d’augmenter les frais d’inscriptions des universités, et de les moduler selon les ressources des étudiants. L’UNEF a fait part de sa totale opposition à une augmentation des frais d’inscription universitaires.

Un système tournant le dos à la démocratisation de l’enseignement supérieur

Sous des dehors de justice sociale, la modulation des frais d’inscription implique nécessairement un tri social des étudiants par les établissements pour pouvoir se financer. Pour dégager les marges financières nécessaires, les universités seront fortement incitées à recruter les étudiants les plus favorisés. Pour celles qui refuseraient cette logique, ou qui seraient structurellement confrontées à un public moins favorisé, les inégalités se creuseraient, créant ainsi un enseignement supérieur à deux vitesses.

L’enseignement supérieur ne doit pas être financé par les étudiants

Un tel système repose sur le principe que c’est aux étudiants de financer l’enseignement supérieur. Au contraire, nous considérons que l’élévation du niveau de formation profite à la société toute entière, et ne doit pas reposer sur l’investissement individuel des étudiants. Comme pour les autres services publics, c’est d’abord l’Etat qui doit financer l’enseignement supérieur et en assurer la gratuité, la redistribution des richesses étant assurée par l’impôt.

Au lieu de faire des déclarations dangereuses et sans lendemain, le Premier Ministre serait bien inspiré de consacrer son énergie à ce que les nombreuses annonces de son gouvernement restées sans lendemain soient enfin appliquées

Publié dans Statut social

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