Rapport Anciaux : l'UNEF demande une politique volontariste du logement étudiant

Publié le par unef

Les difficultés pour accéder à un logement et faire face aux dépenses de loyer sont aujourd’hui au cœur des problèmes sociaux des étudiants et constituent un véritable obstacle à leur réussite dans leurs études. Alors que le député Anciaux remettra fin janvier à Valérie Pécresse son rapport sur la situation du logement étudiant, l’UNEF rend publiques ses propositions en la matière et demande au gouvernement de mettre en place une politique ambitieuse du logement étudiant.
Les étudiants ne comprendraient pas que les engagements budgétaires obtenus suite à la mobilisation du premier semestre ne trouvent pas de traductions rapides en matière de politique du logement étudiant. « L’accès [des jeunes] à l’autonomie » mentionné par le Président de la République lors de sa conférence de presse est à ce prix.
 
Les pouvoirs publics n’ont pas tenus leur engagement de 2004
 
Alors que le plan Anciaux mis en place en 2004 prévoyait la construction de 5000 chambres CROUS et la réhabilitation de 7000 autres par an jusqu’en 2014, aujourd’hui le compte n’y est pas. En septembre 2007, seules 5600 chambres supplémentaires par rapport à 2003 étaient effectivement disponibles alors que le plan initial en prévoyait 20 000 à cette date.
De plus une partie des subventions prévues pour la construction de chambres du CROUS ont servi à subventionner des opérateurs privés qui n’offrent aucune garantie en matière de loyer modéré et d’attribution des chambres aux étudiants les plus en difficulté.
Dans le même temps les loyers du parc privé n’ont cessé d’augmenter devenant de moins en moins accessibles alors que les aides au logement n’ont connu aucune revalorisation.
 
Il y a urgence à répondre aux revendications des étudiants !
 
Pour l’UNEF trois actions prioritaires doivent permettre de répondre aux besoins des étudiants :
 
L’accélération de la construction de logement CROUS au rythme de 6000 par an pour rattraper le retard. Cela passe par un investissement massif de l’Etat, la mise à dispositions de terrains disponibles, et une meilleure utilisation des subventions publiques. Les réhabilitations doivent également rattraper le retard pris.
La revalorisation des aides au logement (APL et ALS) pour permettre aux étudiants de faire face aux dépenses de loyer, et enrayer la baisse du pouvoir d’achat dont le loyer représente souvent plus de 50% du budget mensuel d’un étudiant. De même la suppression du mois de carence, et l’exonération de la taxe d’habitation pour les étudiants doivent permettre de limiter les charges qui pèsent sur le budget étudiants.
La généralisation du cautionnement solidaire pour l’ensemble des étudiants, pour lever les freins à l’accès au logement et supprimer le garant et le dépôt de garantie obligatoire.

Publié dans Statut social

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