Collectif National de l'UNEF : Les étudiants prêts à une rentrée offensive pour faire à nouveau reculer le gouvernement

Publié le par unef

L’UNEF, réunie en collectif national le 1er juillet 2007, prend acte des profondes modifications qui ont été apportées au projet de loi « portant organisation de la nouvelle université ». Elle considère toutefois  que la loi menace les statuts des personnels administratifs et des enseignants chercheurs et remet en cause l’égalité de traitement  sur le territoire. L’UNEF appelle ainsi les parlementaires  à respecter les engagements du Président de la République auprès des étudiants, et à ne pas modifier la loi quant à la sélection ou aux droits d’inscription. Elle soutient les revendications des personnels et souhaite que le statut de la fonction publique d’état soit clairement garanti, notamment à travers une limitation des possibilités de recrutement de contractuels. Les avancées sur la démocratie sont très insuffisantes, et il est nécessaire de renforcer les contre-pouvoirs aux présidents d’universités et la place des élus étudiants. Enfin, la préinscription ne peut se transformer en mesure de sélection discrétionnaire et des garanties permettant d’en faire une vraie procédure d’orientation doivent être apportées. L’UNEF lancera une campagne d’interpellation des parlementaires pour les appeler à reprendre ses amendements. L’UNEF et les étudiants seront vigilants tout au long de l’examen parlementaire et décideront de leur attitude de rentrée en bout de course, en vu du contenu du texte.
 

Cette loi ne doit pas augurer d’un désengagement politique et financier de l’Etat dans l’enseignement supérieur, aussi l’UNEF fait une priorité du respect par le président de la République de ses engagements d’augmentation de un milliard par an du budget de l’enseignement supérieur. Une loi de programmation budgétaire doit être adoptée et donner la priorité au financement du service public, des universités et des étudiants. Au-delà, c’est dès la rentrée que les étudiants attendent des mesures fortes. En effet, le pouvoir d’achat des étudiants s’est écroulé ces cinq dernières années et des mesures d’urgence doivent être mises en place à travers un collectif budgétaire. Les cinq chantiers lancés par la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ne peuvent se limiter à des effets d’annonce et doivent donner lieu à des mesures d’ampleur avec un financement leur permettant de se traduire dans la réalité. Les étudiants, aux cotés des enseignants et des lycéens, se mobiliseront pour la priorité à l’éducation et contre la suppression annoncée des dix milles postes dans l’enseignement secondaire. L’UNEF, aux cotés des salariés, s’engagera pour la défense des acquis sociaux, contre la remise en cause du droit de grève, l’instauration de la TVA sociale ou de franchise médicales par exemple.

L’UNEF appelle les étudiants à une rentrée offensive afin que leurs attentes soient entendues et que des mesures budgétaires ambitieuses leur permettent de bénéficier de conditions d’études décentes.

Publié dans unef.orleans

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